Interactions des espèces
L’arboretum Stephen Langevin à Boucherville est un site exceptionnel pour observer les chouettes et les hiboux durant l’hiver. Mais pourquoi choisissent-ils cet endroit?
Ce parc est pourvu de mangeoires qui attirent les oiseaux de toutes espèces. Les graines qui tombent au sol attirent les petits mammifères: lièvres, écureuils, tamias, rongeurs, souris.
Parmi les espèces d’oiseaux que l’on peut observer l’hiver, on peut mentionner les mésanges, les sittelles, les grimpereaux, les bruants, les merles, les moineaux, les juncos, les roselins, les chardonnerets, les étourneaux, les pics, les jaseurs, les sizerins, bec-croisés, le cardinal et il peut en avoir d’autres.
La fréquentation de tous ces oiseaux et mammifères attirent les rapaces de la famille des strigidés, chouettes, les ducs et autres hiboux, qui chassent à l’affut, souvent la nuit.
Plusieurs autres espèces d’animaux carnivores profitent également de la manne comme les autours de palombes, les éperviers, les faucons, ainsi que les renards et les coyotes, coyloups.
C’est ainsi que se crée un écosystème de partages de l’alimentation de plusieurs espèces en même temps dans ce lieu de rencontre.
Les strigidés: hibou ou chouette ?
Il y a une grande différence entre un hibou et une chouette. Le hibou possède deux aigrettes qui ont l’apparence d’une oreille. Ce sont en général des plumes effilées apparentes sur le dessus de la tête. Elles ont une fonction purement décorative.
Ces aigrettes peuvent être à peine visibles comme pour un harfang des neiges, qui est pourtant un hibou au même titre que le grand-duc d’Amérique.
Chasseurs nocturnes et diurnes
Les strigidés sont des rapaces qui sont capable de chasser autant la nuit (nocturne) que le jour (diurne). Comme la chasse est souvent très difficile, pour pouvoir survivre, ils ont dû s’adapter pour chasser autant le jour que la nuit. Les strigidés sont bien équipés pour chasser la nuit: ils utilisent leur ouïe pour repérer les proies.
Chasser « à l’oreille »
Les 2 oreilles d’un strigidé sont situées à l’arrière de chacun des disques faciaux qui sont localisés autour des yeux. Les plumes du disque facial agissent comme une antenne parabolique et concentrent le son vers l’orifice des oreilles de l’oiseau. Ces oreilles ne sont pas situées physiquement au même niveau. Cette particularité a comme conséquence que les sons n’arrivent pas au même moment dans le cerveau de l’oiseau. L’oiseau exploite la particularité de cet écart de temps pour trianguler et calculer la position de la proie devant lui. C’est ainsi qu’il pourrait chasser et repérer et capturer ses proies dans l’obscurité totale. C’est une expérience qui a été réalisée par les biologistes pour confirmer ce fait.
Ils sont capables de détecter les proies sous la neige ou l’herbe.
Vol silencieux
Les battements d’ailes des strigidés sont complètement inaudibles. Ils pourraient passer au-dessus de votre tête et vous n’entendiez aucun son. Ses proies ne peuvent pas les entendre venir. C’est un avantage pour chasser.
Capture des proies
Les battements d’ailes des strigidés sont complètement inaudibles. Il pourrait passer au-dessus de votre tête et vous n’entendiez aucun son. Ses proies ne peuvent pas les entendre venir. C’est un avantage pour chasser.
Maîtres dans le camouflage
Les strigidés sont des maitres dans le camouflage. Ils prennent toutes les précautions pour choisir un perchoir qui les mettre dans une position où ils ne peuvent être repérés par leur proies. Ils utilisent habilement les troncs d’arbres, les branches et les feuilles pour ne pas être vus. Alors qu’ils peuvent très bien entendre et suivre le déplacement de ses proies.
Il faut énormément de patience et de temps pour repérer un strigidé dans la forêt. Il est très facile de passer à un ou 2 mètres de lui sans l’apercevoir.
Pour se mettre à l’abri et surtout se reposer, ils se perchent sur une branche, collés sur le tronc de l’arbre; ils sont alors très difficiles à repérer.
Les rapaces à observer
La Nyctale de Tengmaln
C’est une petite chouette.
Nom latin : Aegolius funereus
Ancien nom : Nyctale boréale
Poids : 135 g
Longueur : environ 25 cm
Envergure des ailes : environ 52 cm
Comme les ailes sont deux fois plus longues que le corps, la silhouette en vol est particulière.
Habitude alimentaires : Petits rongeurs, campagnols, et occasionnellement des oiseaux.
Habitat : Cette chouette qui est résidente des forêts boréales avec de conifères et elle préfère les terrains montagneux.
Période de nidification : débute en mars
Migration hivernale : Cet oiseau fréquente rarement les forêts du sud du Québec. Elle nous visite uniquement en hiver avant son départ vers le nord et lorsque la recherche de rongeur devient difficile.
L’observatoire d’oiseaux de Tadoussac effectue une activité nocturne de capture et de baguage de la Nyctale de Tengmaln à chaque automne. Les analyses des données ont démontrés que cette chouette effectue une migration cyclique (Éruptions) vers le sud du Québec. Depuis 1996, le cycle est de 4 ans. Mars 2021 est un pic de migration et d’observation.
Chouette rayée
Nom latin : Strix varia
Poids : de 470 à 1050 g.
Longueur : 43 à 50 cm
Envergure des ailes : varie de 99 à 110 cm.
Habitudes Alimentaires : Souris, lapins, tamias, écureuils, oiseaux.
Habitat : Elle fréquente les forêts mixtes avec des feuillus.
Vocalisation :
Le cri de cette chouette est très distinctif. Il est particulièrement surprenant et impressionnant. Ce cri bruyant peut être entendu notamment pendant la période de nidification et sert à protéger et délimiter son territoire de chasse.
Grand-duc d’Amérique
Nom latin : Bubo virginianus
Poids : peut atteindre 2.5 Kg
Longueur : peut varier de 45 à 63 cm. L’envergure des ailes peut varier de 90 à 162 cm
Habitudes alimentaires
Il peut chasser des insectes, des mammifères, des porcs épics, des moufettes et des oiseaux comme des corneilles. Comme il ne possède pas d’odorat, il peut se permettre d’attraper la moufette.
Reproduction : La femelle pond de 2 à 3 œufs.
Habitat : dans la région, à l’année